Un film de Maurice Tourneur avec Mary Pickford
Gwendolyn (M. Pickford) est la seule enfant d'un couple de riche New-Yorkais qui la délaisse. La mère est trop occupée par sa vie mondaine et le père par ses actions à Wall Street pour prêter attention à leur fille. Elle passe la journée avec des domestiques peu amènes qui ne l'aime pas. Elle rêve de pouvoir sortir de chez elle et de pouvoir jouer avec les autres enfants du quartier...
Voilà un résumé qui pourrait induire en erreur. Ce film de Maurice Tourneur n'a rien d'un roman de la Comtesse de Ségur. Mary Pickford y joue certes une petite fille de 11 ans avec beaucoup de malice. Mais, nous ne sommes pas face à une histoire à l'eau de rose. Gwendolyn est trimbalée de domestique en précepteur toute la journée et ne rêve que de faire toutes les bêtises de son âge. A peine lui a-t-on mis un vêtement de garçon -pour la punir- qu'elle se lance dans une bataille à coup de boue avec les garnements du coin. Gwendolyn est un garçon manqué qui ne supporte pas les petites filles riches de son milieu qui sont des teignes. Mais, le film prend un tour quasiment phantasmagorique dans la deuxième partie. Alors que Gwendolyn a été droguée par une des domestiques qui voulait sortir, elle se retrouve dans un monde parallèle où tous les personnages de sa vie quotidienne se retrouvent sous un autre masque révélateur. On pourrait presque penser au Magicien d'Oz si l'univers n'en était pas bien plus noir. Gwendolyn est perdue dans un cauchemar où toutes expressions entendues dans la vie de tous les jours prennent une nouvelle dimension. La gouvernante 'à deux visages' a réellement deux faces et le gentil majordome surnommé 'silly ass' devient un âne. Gwendolyn ne comprend pas toutes ces expressions imagées qui deviennent une sorte de Symphony in slang comme le fera Tex Avery. Toutes ces séquences annoncent The Blue Bird (1918) que Maurice Tourneur tournera peu après.
Voilà un résumé qui pourrait induire en erreur. Ce film de Maurice Tourneur n'a rien d'un roman de la Comtesse de Ségur. Mary Pickford y joue certes une petite fille de 11 ans avec beaucoup de malice. Mais, nous ne sommes pas face à une histoire à l'eau de rose. Gwendolyn est trimbalée de domestique en précepteur toute la journée et ne rêve que de faire toutes les bêtises de son âge. A peine lui a-t-on mis un vêtement de garçon -pour la punir- qu'elle se lance dans une bataille à coup de boue avec les garnements du coin. Gwendolyn est un garçon manqué qui ne supporte pas les petites filles riches de son milieu qui sont des teignes. Mais, le film prend un tour quasiment phantasmagorique dans la deuxième partie. Alors que Gwendolyn a été droguée par une des domestiques qui voulait sortir, elle se retrouve dans un monde parallèle où tous les personnages de sa vie quotidienne se retrouvent sous un autre masque révélateur. On pourrait presque penser au Magicien d'Oz si l'univers n'en était pas bien plus noir. Gwendolyn est perdue dans un cauchemar où toutes expressions entendues dans la vie de tous les jours prennent une nouvelle dimension. La gouvernante 'à deux visages' a réellement deux faces et le gentil majordome surnommé 'silly ass' devient un âne. Gwendolyn ne comprend pas toutes ces expressions imagées qui deviennent une sorte de Symphony in slang comme le fera Tex Avery. Toutes ces séquences annoncent The Blue Bird (1918) que Maurice Tourneur tournera peu après.
La rencontre finale de Gwendolyn avec la mort, sous la forme d'une femme voilée souriante, montre l'incroyable talent des opérateurs de Maurice Tourneur (J. van den Broek & L. Andriot). Mary Pickford est la formidable interprète de ce film magnifique ainsi que la productrice. Elle est un petit démon qui ne désire qu'une chose: l'amour de ses parents. Un très beau Tourneur qui vient tout juste d'être restauré et devrait bientôt être disponible en DVD chez Milestone Films.
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