avec Valentine Petit et René Cresté
Ninon Lancret (V. Petit), une actrice à la retraite, vit dans une spacieuse propriété du sud de la France. Un jour, une équipe de tournage vient tourner dans son parc. Elle rencontre Roger Mareuil (R. Cresté) le metteur en scène et une idylle se développe...
Après un Koenigsmark décevant, c'est un grand plaisir de découvrir un bon Perret des années 10. Valentine Petit, Madame Perret à la ville, est tout à fait convaincante en actrice déchue qui tombe amoureuse pour la dernière fois d'un homme plus jeune qu'elle. René Cresté (qui fut le Judex de Feuillade) est également excellent. Il quitte sa jeune fiancée pour cette femme d'âge mûre qui le fascine. Perret nous fait passer derrière la caméra et nous visitons les Studios Gaumont près de Nice. Avec un long travelling, nous découvrons trois plateaux à ciel ouvert côte à côte où on tourne une comédie burlesque, un drame et un peplum. On retrouve la poésie des meilleurs Perret avec cette histoire d'amour sans issue. Valentine Petit renonce à son jeune amant quand elle découvre le désespoir de sa fiancée. Son geste de renoncement restera inconnu de Cresté qui s'imagine que leur histoire n'était qu'une passade sans conséquence. Perret utilise les extérieurs avec son talent habituel. Et, il cadre avec intelligence une Valentine Petit esseulée et malheureuse qui disparaît derrière d'immense bouquets de fleurs et un mobilier envahissant. Un film vraiment plein de charme et de poésie. Malheureusement, la copie était très granuleuse et les contrastes quasiment inexistants. Il fallait deviner la beauté originale de la cinématographie de Specht...
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