lundi 17 octobre 2011

Mantrap 1926


Un film de Victor Fleming avec Clara Bow, Ernest Torrence, Percy Marmont et Eugene Pallette

A New York, l'avocat Ralph Prescott (P. Marmont) ne supporte plus ses nombreuses clientes en cours de divorce. Il accepte de suivre son ami Woodbury (E. Pallette) pour des vacances dans le nord Canadien. Là-bas, il fait la connaissance de la très jolie Alverna (C. Bow) qui a épousé le grand et fruste Joe Easter (E. Torrence)...

Cette délicieuse comédie a été réalisée pour mettre en valeur la plus grande star de la Paramount de l'époque: Clara Bow. Elle était la quintessence de la 'flapper' des années 20, délurée, amusante et émancipée. La Paramount engrangeait des profits énormes grâce à cette actrice qu'ils faisaient travailler sans relâche. Sur un scénario assez mince, qui pourrait être résumé sur un ticket de métro, Victor Fleming réalise un film plein de charme et de fantaisie. Clara Bow est une manucure de Minneapolis qui accepte d'épouser un grand gars pas très futé joué par Ernest Torrence, qui se faisait une spécialité des rôles de grandes brutes. On se retrouve avec le couple le plus improbable de l'histoire du cinéma muet: la petite Clara vive et sensuelle face à cette homme des cavernes au visage taillé à la serpe. Mais, comme le ton du film est totalement humoristique, y compris dans les cartons rédigés par George Marion Jr., on avale la pilule assez facilement. Clara se retrouve dans un petit bled paumé, Mantrap, où elle s'ennuit rapidement. L'arrivée de l'avocat new-yorkais va apporter un changement bienvenu. Celui-ci se méfie des femmes. Ils les côtoient toute la journée sous la forme de créatures rapaces qui cherchent à obtenir une bonne pension alimentaire. Evidemment, Clara va déployer tout son charme, qui n'est pas mince, pour le séduire. Le film a été tourné près du Lac Arrowhead, situé à une centaine de km d'Hollywood. Le génial James Wong Howe est derrière la caméra et utilise au mieux les paysages sauvages tout en donnant à Clara Bow tout le glamour nécessaire dans ses gros plans. Cette délicieuse comédie est accompagnée de mains de maître par le pianiste Stephen Horne qui donne le ton exact des années 20 et de son jazz étourdissant. Un délicieux bonbon.

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