dimanche 23 janvier 2011

Manolescu: Der König der Hochstapler 1929

Un film de Victor Tourjansky avec Ivan Mosjoukine, Brigitte Helm, Heinrich George et Dita Parlo

George Manolescu (I. Mosjoukine) rencontre la troublante et mystérieuse Cleo (B. Helm) à bord du train Paris-Monte-Carlo. Envouté, il devient voleur, escroc et faux-monnayeur pour lui offrir le train de vie qu'elle réclame...

La carrière d'Ivan Mosjoukine est fort complexe. Il passe de la Russie Impériale à la France, puis fait une courte escale à Hollywood en 1927 pour un seul film (Surrender d'E. Sloman) avant de retourner en Europe faire des films en Allemagne. De retour en France, au moment de l'arrivée du parlant, il disparaît rapidement des premiers rôles miné par son accent russe et les mauvais films. Pour Manolescu, une production allemande muette, il retrouve son compatriote Victor Tourjansky qui est lui aussi passé de l'autre côté du Rhin après un échec à Hollywood. Le film bénéficie d'une belle distribution avec Brigitte Helm en femme fatale et Dita Parlo en jeune innocente. L'intrigue ne me semble pas offrir, néanmoins, le type de personnage complexe que Mosjoukine interprétait fréquemment dans sa première période française (la meilleure). Il est un escroc victime d'une femme qui retrouve le chemin de l'honnêteté au contact de la pure Dita Parlo. C'est un film plus formaté que ceux de la période Albatros où comique et tragique faisait bon ménage. Cela dit, le film doit certainement recéler des beautés plastiques grâce à la photo de Carl Hoffmann. Malheureusement, la hideuse copie que j'ai pu voir ne permet pas du tout de les apprécier. De même le jeu tout en nuances de Mosjoukine est parfois à peine perceptible tant son visage ressemble à un point blanc. Par contre, il semble que Tourjansky avait conservé son talent avec des mouvements de caméra remarquables comme celui où elle se déplace vers une fenêtre, arrive au niveau du carreau avant de passer au travers pour nous faire pénétrer à l'intérieur de la maison. Tout cela est totalement fluide et sans à-coups. Helm et Parlo offre un beau contraste dans les deux personnages féminins opposés. Ce n'est pas le meilleur film de Mosjoukine ; mais, c'est certainement un de ses meilleurs pour la période allemande.

I. Mosjoukine et V. Tourjansky


1 commentaire:

Elisabeth Carrasco a dit…

La fascinante Brigitte Helm est la mauvaise fille et l'insipide Dita Parlo est la gentille fille qui obtient le beau? Je trouve cela difficile à comprendre.