lundi 8 novembre 2010

Vidocq 1922 (III)

Un film de Jean Kemm en 10 épisodes avec René Navarre, Elmire Vautier, Genica Missirio, Dolly Davis et Rachel Devirys
Episode 7: Le Bandit gentilhomme
Episode 8: La Mère douloureuse
Episode 9: Vers la lumière
Episode 10: La Bataille suprême
Vidocq (R. Navarre) a été capturé par son ennemi juré, L'Aristo (G. Missirio). Mais, ses fidèles lieutenants Bibi-la-grillade et Coco-Lacour, en compagnie de son espionne Manon-la-Blonde (E. Vautier) partent à sa recherche...
Pour les quatre derniers épisodes de ce film, l'action s'accélère un peu. Maintenant, Vidocq reserre ses filets autour de l'Aristo pour enfin savoir ce que sont devenus ses deux fils. Mais, auparavant, il se retrouve en mauvaise posture face à son ennemi et sa bande qui s'apprête à lui faire passer un mauvais quart-d'heure. Ficelé sur une planche et entouré des malfrats de la bande de l'Aristo, il va être torturé jusqu'à ce que mort s'en suive, lorsqu'un auxiliaire de police inattendu vient le sauver. Il s'agit de son petit singe apprivoisé Zohio qui vient lui dénouer ses liens discrètement. Il peut ainsi s'extraire de la cave où il retenu par une trappe à l'aide d'une corde tendue par ses lieutenants. Ce sauvetage in-extremis est certainement le meilleur moment de ces quatres épisodes. Le reste ressemble plus à un mélo sentimental. Certes, Vidocq découvre l'identité de ses deux fils ; mais, il ne cherchera pas à se faire connaître pour ne pas empêcher l'ascension sociale d'un de ses fils. Tout chef de la Sûreté qu'il est, il reste un ancien bagnard. On retrouve là la morale bourgeoise qui était encore répandue dans la France des années 20. De même, les deux fils ont suivis une trajectoire différente. L'un est un honnête homme et l'autre est un gredin criminel. Il devra payer sa dette à la société. Je pense que la vie de Vidocq aurait pu donner lieu à un scénario plus fouillé qui aurait permis d'ancrer le personnage dans les différentes périodes de l'histoire. Ici, le sujet est à peine exquissé. Quant à la mise en scène, Kemm fait du théâtre filmé. Certes, les acteurs font de leur mieux ; mais, les personnages restent assez plats. Au total, c'est un serial qui aurait mérité un bien meilleur metteur en scène comme Henri Fescourt qui a réalisé un palpitant Mathias Sandorf (1921) qui n'existe plus qu'à l'état de fragments, hélas.

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