lundi 5 juillet 2010

Le reflet de Claude Mercoeur 1923


Un film de Julien Duvivier avec Gaston Jacquet et Maud Richard

Le ministre Claude Mercoeur (G. Jacquet) est épuisé par sa vie mondaine et sa charge de travail. Il accepte la proposition d'un certain Raoul Berjean (G. Jacquet), qui est son sosie, de le remplacer pour les cérémonies et autres soirées...

Encore une grosse déception de la part de Duvivier. Sa période muette est décidément très inégale. Cette histoire de sosie qui aurait pu être amusante et donner lieu à des quiproquos est filmée d'une manière incroyablement statique. Les décors rappellent ceux des films Gaumont des années 10 avec des toiles peintes. Quant à l'acteur principal, Gaston Jacquet, il semble n'avoir que deux expressions: triste ou malade. Duvivier ne semble pas avoir la moindre imagination visuelle et toute l'histoire nous est racontée à coup de longs cartons d'intertitres. Plus les intertitres sont bavards, moins un film muet a de l'intérêt. En plus, toutes les séquences avec une double exposition, où Gaston Jacquet parle avec son double, sont terriblement mal réalisées techniquement. On peut voir sans problème la ligne de démarcation laissée par le cache. :roll: J'ai vu un Onésime de Jean Durand des années 10 qui offrent des résultats techniques largement supérieurs. Et en 1920, aux USA, Charles Rosher réalisait des miracles avec Mary Pickford sur Little Lord Fauntleroy où l'actrice embrassait sa propre image. Du côté du scénario, ce n'est guère mieux. Les personnages restent creux et ennuyeux. On est encore dans ces mélo mondains tirés de romans de gare. La copie présentée était un nouveau tirage teinté et viré de bonne qualité. Mais, pour le film...

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