Le capitain Ulysses Esteban (A. Moreno), un officier de la marine marchande espagnole, rencontre dans les ruines de Pompéi la mystérieuse Freya Talberg (A. Terry) qui voyage en compagnie de l'inquiétante Dr Feldman (Mme Paquerette). Il tombe amoureux fou de Freya, qui est une espionne allemande et accepte de collaborer avec l'Allemagne...
Cette production extrêmement ambitieuse de Rex Ingram demanda un tournage de 15 mois et le premier montage du film durait 2h30. Il fut considérablement réduit par la suite. La copie qui est visible de nos jours est une reconstruction où il manque toujours certaines scènes importantes (comme la scène d'amour entre Alice Terry et Antonio Moreno près d'un aquarium qui a dû inspirer Orson Welles pour The Lady from Shanghai). Cette adaptation d'un roman de Vicente Blasco Ibáñez est pour moi une des plus grandes réussites de Rex Ingram. Il réussit à combiner avec bonheur le roman d'espionnage et d'aventures et les grandes mythologies européennes. L'héroine du film s'appelle Freya comme la déesse de la beauté de l'amour des légendes nordiques. Elle attrape dans ses filets un capitaine nommé Ulysses qui reconnait en elle Amphitrite, la divinité des mers grecque. Le film a été tourné en Italie (Naples, Pompéi, Paestum) en Espagne (Barcelone) et en France (Marseille).
On ne peut qu'être impressionné par cette volonté de tourner sur les lieux de l'action au lieu de faire une reconstitution en studio comme l'auraient fait la plupart des réalisateurs américains de l'époque. Mais, Ingram se trouve dans une position extrêmement confortable vis-à-vis de la Metro-Goldwyn-Mayer. Il a son propre studio près de Nice; il choisit ses collaborateurs et ses acteurs lui-même. Son film est ensuite distribué aux USA par la MGM. Parmi les jeunes techniciens employés sur le tournage, il y a un certain Michael Powell. Ce dernier a certainement appris énormément au contact de son aîné. Avec John F. Seitz derrière la caméra et Grant Whytock au montage, Ingram travaille avec son équipe habituelle. L'histoire commence à Barcelone où le petit Ulysses (joué par le petit Kada Abd-el-Kader, le fils adoptif d'Ingram) rêve de devenir marin comme son vieil oncle Triton (encore un personnage mythologique!) en contemplant le portrait d'Amphitrite, une divinité blonde. Plus tard, devenu adulte, il rencontre Freya qui se révèle être la figure vivante de la divinité. Elle est accompagnée d'une créature à la carrure imposante et particulièrement hommasse qui dirige un réseau d'espions à la solde de l'Allemagne. Ulysses accepte de les aider et provoque ainsi la mort de son fils. Rongé par la culpabilité, il rejoint la marine française pour venger cette mort. Freya, elle aussi, expie son forfait en se faisant fusiller comme Mata-Hari. C'est d'ailleurs une des plus belle scène du film où Alice Terry vêtue de ses plus beaux atours fait face au peloton d'exécution.
Alice Terry, qui était la deuxième épouse d'Ingram, était souvent assez inexpressive quand elle jouait les ingénues. En Freya, elle apparaît sous un nouveau jour. En espionne sensuelle et mystérieuse, elle montre ses talents d'actrice. Ce fut d'ailleurs son film et son rôle préféré. Face à elle, Antonio Moreno est un héros solide. Tous les seconds rôles sont distribués avec minutie à des acteurs de nationalités diverses qui correspondent parfaitement aux personnages. Le film se termine sur une superbe scène où les amants se retrouvent au fond de la mer après leur mort. Le titre du film Mare Nostrum (notre mer) était le terme employé par les romains pour désigner la Mer Méditerranée. Le film peut être considéré comme un poème à cette mer et à ses divinités. Un très beau film.
On ne peut qu'être impressionné par cette volonté de tourner sur les lieux de l'action au lieu de faire une reconstitution en studio comme l'auraient fait la plupart des réalisateurs américains de l'époque. Mais, Ingram se trouve dans une position extrêmement confortable vis-à-vis de la Metro-Goldwyn-Mayer. Il a son propre studio près de Nice; il choisit ses collaborateurs et ses acteurs lui-même. Son film est ensuite distribué aux USA par la MGM. Parmi les jeunes techniciens employés sur le tournage, il y a un certain Michael Powell. Ce dernier a certainement appris énormément au contact de son aîné. Avec John F. Seitz derrière la caméra et Grant Whytock au montage, Ingram travaille avec son équipe habituelle. L'histoire commence à Barcelone où le petit Ulysses (joué par le petit Kada Abd-el-Kader, le fils adoptif d'Ingram) rêve de devenir marin comme son vieil oncle Triton (encore un personnage mythologique!) en contemplant le portrait d'Amphitrite, une divinité blonde. Plus tard, devenu adulte, il rencontre Freya qui se révèle être la figure vivante de la divinité. Elle est accompagnée d'une créature à la carrure imposante et particulièrement hommasse qui dirige un réseau d'espions à la solde de l'Allemagne. Ulysses accepte de les aider et provoque ainsi la mort de son fils. Rongé par la culpabilité, il rejoint la marine française pour venger cette mort. Freya, elle aussi, expie son forfait en se faisant fusiller comme Mata-Hari. C'est d'ailleurs une des plus belle scène du film où Alice Terry vêtue de ses plus beaux atours fait face au peloton d'exécution.
Alice Terry, qui était la deuxième épouse d'Ingram, était souvent assez inexpressive quand elle jouait les ingénues. En Freya, elle apparaît sous un nouveau jour. En espionne sensuelle et mystérieuse, elle montre ses talents d'actrice. Ce fut d'ailleurs son film et son rôle préféré. Face à elle, Antonio Moreno est un héros solide. Tous les seconds rôles sont distribués avec minutie à des acteurs de nationalités diverses qui correspondent parfaitement aux personnages. Le film se termine sur une superbe scène où les amants se retrouvent au fond de la mer après leur mort. Le titre du film Mare Nostrum (notre mer) était le terme employé par les romains pour désigner la Mer Méditerranée. Le film peut être considéré comme un poème à cette mer et à ses divinités. Un très beau film.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire