Un film de Leander de Cordova avec Betty Blythe, Carlyle Blackwell et Mary Odette
Leon (C. Blackwell) arrive en Lybie où il tombe dans les rêts d'une peuplage étrange dirigée par une reine Ayesha (B. Blythe) qui est immortelle. Celle-ci reconnait en lui Kallikrates, l'homme dont elle attendait le retour depuis 2000 ans...
Cette production britannique met en vedette Betty Blythe qui avait été La Glorieuse Reine de Saba (The Queen of Sheba) en 1921. Betty semble être alors abonnée à ces rôles pseudo-biblico-antiques où on lui fournit une garde-robe farfelue, mais surtout extrêmement légère. Dans She, elle porte des voiles transparents ou des petits bikinis en perles étiques. Il semble bien que l'attrait du film se limite à l'exposition de ses appâts car le scénario et la réalisation sont extrêmement médiocres. Tout d'abord, le scénario tiré du roman de Sir Henry Rider Haggard est assez proche du ridicule. On nous apprend dans un carton du générique que les intertitres ont été rédigés par l'auteur lui-même. Il nous produit des phrases ampoulées à coups de 'Thou' (forme vieillie du 'tu' en anglais) emphatiques qui provoquent plus le rire que l'admiration. Cette histoire rocambolesque de divinité immortelle sent quelque peu le moisi des années coloniales britanniques avec les bons archéologues victimes de femmes fatales. Ce qui pourrait être un sommet du kitsch n'est ici qu'un film horriblement mal réalisé. Le film paraît avoir été fait dans les années 10 tant la caméra reste vissée au sol en plan large. La direction d'acteur - si il y en a une ! - est inexistante. Nous avons droit à force roulements d'yeux et aux battements de bras sur fond de décor en carton-pâte à petit budget. Le vétéran Carlyle Blackwell nous gratifie d'une performance bien en-deçà de ce qu'il faisait dans la décennie précédente. Betty Blythe expose ses abattis d'une manière mélodramatique. Voilà une production bien médiocre qui n'a pas dû aidé la carrière de Betty Blythe.
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