Roxie Hart (P. Haver) tue de sang froid son amant Rodney Casley (E. Palette) quand il lui annonce qu'il la quitte. Elle téléphone à son époux pour lui annoncer qu'elle a tué un cambrioleur...
Maurine Watkins était reporter au Chicago Tribune lorsqu'elle eut à couvrir deux cas de meutres par de jolies femmes sans scrupules. Elle en tira une pièce à succès qui se joua à Broadway en 1926 avant de se retrouver à l'écran en 1927 produite par Cecil B. DeMille. Si le grand Cecil n'est pas crédité comme réalisateur, c'est qu'il vient de sortir The King of Kings et que l'histoire sulfureuse de Roxie Hart est en contradiction avec ses sujets bibliques. Son assistant sur de nombreux films, Frank Urson le signe. Mais, Cecil a bel et bien supervisé (et réalisé) des scènes de ce film. Nous sommes dans le Chicago des années 20 où la corruption et le vice règnent en maître. Policiers, magistrats et journalistes sont obsédés par l'opportunisme qui pourrait les rendre célèbres à n'importe quel prix. Roxie Hart est une gold digger vénale qui trompe son mari pour de l'argent et n'hésite pas à éliminer son amant lors qu'il lui refuse de l'argent. Les journalistes sont obsédés par les scoops et l'avocat de Roxie, William Flynn, est corrompu jusqu'à la moëlle. Parmi tout ce beau monde, il y a le mari de Roxie, Amos Hart qui reste probe. Mais, lui aussi est poussé au crime pour obtenir de l'argent pour payer l'avocat de sa femme. Voici une vision bien noire de la société des années 20. Les collaborateurs habituelles de DeMille ont oeuvré sur le film: Peverell Marley à la photo, Anne Bauchens au montage et Mitchell Leisen aux décors. C'est une belle réussite avec au premier plan la performance de Phyllis Haver en Roxie Hart. La blonde platine en déshabillé provocant se méthamorphose en oie blanche pour le procès. Un film très agréable et d'une grande beauté visuelle dans la superbe copie offerte par Flicker Alley accompagnée de musiques des années 20.
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