Un film d'Henri Desfontaines avec Daniel Mendaille, Ninon Gilles et Roby Richard
Le petit Morel vit seul à Montmartre avec sa mère veuve de guerre. Leur voisin Lambert (D. Mendaille), un ancien poilu, est artiste peintre. Il contemple d'un air désaprobateur les jeux de guerres des enfants du quartier. Il demande à un ami de projeter aux enfants son film sur la guerre de 14...
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Julien Carette |
En 1928, la guerre est finie depuis 10 ans, mais elle affecte encore beaucoup la population dans son ensemble. Le début du film de Desfontaines montre une veuve de guerre qui élève seule son enfant au fruit d'un travail acharné, un ancien poilu qui a perdu une jambe et l'artiste peintre qui est encore affecté par ses souvenirs de tranchée. Le film est construit avec une mise en abîme habile qui projette les enfants 14 ans en arrière au début de la guerre de 14. la seconde partie du film est en fait un montage de bandes d'actualités d'époques tournées par des opérateurs de l'armée. Et c'est là que le bât blesse. Au lieu d'offrir une réflexion sur la guerre, le film se contente de dérouler chronologiquement les événements et de montrer des armées qui défilent avec son cortège de rois et de généraux. Au milieu de ces plans d'archives, on reconnaît quelques séquences de fiction. Comme celle qui montre l'assassinat du Prince François-Ferdinand à Sarajevo. L'assassin n'est autre que Julien Carette. Au total, Henri Desfontaines confirme mon impression qu'il est un réalisateur dépourvu d'imagination. A partir d'un bon sujet, il réalise un film très plat qui n'arrive pas à intéresser. Le CNC a réalisé une superbe restauration de ce film malheureusement décevant et il a été publié par l'ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense) avec une bande son qui est un patchwork fort décousu.
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