samedi 26 février 2011

The Bargain 1914


Un film de Reginald Barker avec William S. Hart

Jim Stokes (Wm S. Hart) a attaqué une diligence en faisant croire qu'il avait des complices. Il s'enfuit dans la montagne, mais il est blessé en route par le sheriff. Un prospecteur le retrouve près d'un point d'eau et l'emmène dans sa cabane. La fille de celui-ci s'occupe de Jim et tombe amoureuse de lui...

C'est le tout premier western long métrage de William S. Hart. Cet acteur venu de New York se fond dans le paysage de l'ouest dès ce premier film. Il a été embauché par le producteur Thomas H. Ince qui s'empresse de mettre son nom comme réalisateur au générique. En effet, ce film est un énorme succès et Hart se voit offrir un contrat chez Ince pour faire d'autres westerns. On ne peut qu'être fasciné par la fluidité narrative du film et par son utilisation grandiose des paysages du Grand Canyon. C'est le septième western avec Wm S. Hart que je vois et je suis toujours aussi fascinée par le personnage. Il a réellement une présence magnétique qu'il soit à cheval ou qu'il entre dans un tripot le révolver à la main. Mais, ce qui me frappe c'est la qualité du découpage et des personnages. Le film réussit même à introduire de l'humour. Jim Stokes a été capturé par le shériff et ce dernier récupère l'argent qu'il a volé dans la diligence. Puis, le shériff descend boire un verre au saloon. Après quelques verres de whisky, il décide d'aller tenter sa chance à la roulette. Il perd tout l'argent qu'il avait récuperé (la table est truquée !). Il remonte dans la chambre et annonce à Jim qu'il a tout perdu. Jim éclate de rire et lui propose un marché. Il va récuperer l'argent contre une chance de passer la frontière voisine. Après pas mal de péripéties, il revient dans la chambre avec l'argent en annonçant: "Il y a peut-être un peu trop, mais j'étais pressé ." Pour un film de 1914, la qualité des cadrages est remarquable ainsi que la montée du suspense avec parfois jusqu'à trois actions parallèles. On retrouve chez Hart systématiquement les mêmes éléments: le mauvais garçon qui se réforme après avoir rencontré une femme. Mais, il réussit à varier suffisamment les autres éléments narratifs pour rendre ses films totalement passionnants.

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