Un film de William Dieterle avec George Brent, Eugene Pallette, Margaret Lindsay et Henry O'Neill
Un play boy de Park Avenue, Gordon Bates (Kenneth Thomson) a été assassiné. Au quartier général de la police criminelle, le lieutenant Stevens (G. Brent) et le Sergent Boggs (E. Pallette) enquètent avec l'aide de la police scinetifique. De nombreux suspects se font jour car Bates était un satyre, un maître-chanteur et un drogué...
Au début des années 30, William Dieterle a réalisé une série de films remarquables pour la Warner. Ce sont des films rapides, rythmés et superbement mis en scène. Celui-ci en est un très bel exemple. Il utilise l'unité de lieu, de temps et d'action avec un sens visuel remarquable. Nous suivons en temps réel une enquête sur un meurtre. Au sein du commissariat, nous assistons aux conférences entre les différents policiers, aux travaux de la police scientifique de l'époque et aux interrogatoires. En voyant ce film de 64 min au format compact et sans bavure, je n'ai pu m'empêcher de penser aux séries télévisées contemporaines qui ont une structure similaire. Les scènes sont courtes et efficaces avec de délicieux bons mots qui donnent à un ensemble croustillant à souhait. Dieterle utilise la caméra subjective avec fluidité pour tous les interrogatoires où nous voyons la scène telle que la raconte le suspect. La faune des commissariats américains est aussi superbement croquée. On y rencontre des reporters sans scrupules qui fabriquent leur papier sans se déplacer (ou qui dorment sur place!) et un type qui accoste tous les suspects et leur propose de l'argent pour payer leur caution. Les policiers scientifiques sont absolument formidables d'humour, testant sans relâche empreintes digitales, groupes sanguins et balistique. Finalement, les policiers avaient déjà à leur disposition des armes scientifiques non négligeables dans les années 30. Comme toujours, la liste des suspects est longue: petite amie, valet, maître-chanteur, pourvoyeuse de drogue, etc. Nous découvrons que la victime était un individu particulièrement détestable. Puis, les événements s'enchaînent et un autre témoin gênant est assassiné dans le commissariat. La fin est également intéressante car le vrai meurtrier partira sans être inquiété par la police, laissant un autre endosser le crime qu'il a commis. La distribution ne contient aucune grande star. George Brent est comme toujours assez fade, mais Margaret Lindsay a du tonus et tous les seconds rôles, en commançant par Eugene Pallette, en sergent pas fûté, sont absolument réjouissants. Une vraie petite perle criminelle. Le film est maintenant disponible en Warner Archive dans une très belle copie.
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