lundi 17 octobre 2011

Womanhandled 1925


Un film de Gregory La Cava avec avec Esther Ralston, Richard Dix et Edmund Breese

Dans un parc de Manhattan, Bill Dana (R. Dix) se jette dans quelques dizaines de cm d'eau pour sauver le neveu de la belle Molly Martin (E. Ralston). Celle-ci se révèle être une fan de l'Ouest sauvage, ne jurant que par les westerns et les romans tels que 'North of 36' d'Emerson Hough. Bill lui raconte qu'il est lui-même un vrai cowboy endurci pour lui plaire. Il part pour le Texas pour s'endurcir. Mais, le ranch de son oncle ne ressemble en rien à ce qu'il imaginait...

Cette parodie de western nous est parvenue malheureusement incomplète. Il reste seulement 55 min des 75 min initiales. Néanmoins, les extraits sont suffisamment longs pour que l'on puisse apprécier cette amusante comédie. Dès les années 10, le mythe du cowboy avait déjà fait les frais de la parodie avec le formidable Wild and Woolly (1917, J. Emerson) où Fairbanks jouait un new-yorkais obsédé par l'ouest sauvage. La Cava continue dans cette veine avec le Bill Dana de Womanhandled. C'est un joueur de polo distingué qui n'a jamais fréquenté l'ouest le moins du monde, mais qui va faire de son mieux pour faire croire à sa belle qu'il est un cow-boy viril. Il est d'abord victime de l'effroyable garnement qu'est le neveu de Molly. Une vrai teigne qui lui tire sur sa chemise, lui tape sur les pieds et lui enlève ses chaussures. Mais, il supporte tout pour rester près de Molly. L'arrivée au ranch de son oncle est l'occasion de grands éclats de rire lorsqu'il découvre que les garçons vachers sont en fait des petits gars à l'accent de Brooklyn qui rassemblent le bétail avec des voitures. Il ne sont jamais montés sur un cheval de leur vie et Bill doit leur enseigner les rudiments de l'équitation. Tout cela va tourner à la franche rigolade lors de l'arrivée de Molly. Son garnement de neveu s'empare de son révolver et tire, provoquant la panique parmi les cavaliers débutants qui tombent comme des mouches de leurs destriers. Richard Dix était lui-même une star des westerns avec les superbes The Vanishing American (1925, G.B. Seitz) et Redskin (1929, V. Schertzinger). Mais, ici il montre suffisamment d'humour pour se moquer des clichés du western. Il a face à lui la belle Esther Ralston en new-yorkaise crédule. Voilà une comédie très sympathique qui est excellemment accompagnée par le superbe Stephen Horne.

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