The Soul of Youth (1920, William Desmond Taylor) avec Lewis Sargent et Ernest Butterworth
Avant même sa naissance, Ed est vendu par sa mère à une femme qui a besoin d'un enfant pour garder son amant. Mais, l'amant devine le stratagème. Ed est abandonné dans un orphelinat. Il grandit dans la saleté, la violence et en l'absence totale d'affection. Un jour, il s'enfuit et termine dans la rue...
Ce film a été réalisé par le tristement célèbre William Desmond Taylor qui fut assassiné dans des conditions mystérieuses en 1922. Mais, ce film révèle que Taylor avait du talent. Avec cette histoire d'enfant abandonné, il montre l'ambiance sordide des orphelinats. Certes, le film a son lot de sentimentalisme. Mais, le jeune acteur dans le rôle principal est extrêmement naturel et attachant. Et puis, le film est splendidement éclairé et mis en scène. Il faut noter que le juge pour enfants qui apparaît dans le film joue son propre rôle: le juge Ben Lindsey. Ce juge était célèbre à l'époque pour avoir défendu le droit à une justice spéciale pour les mineurs. Il pensait que l'on devait donner une deuxième chance aux jeunes délinquants plutôt que d'appliquer une justice aveugle et répressive. (Voilà un sujet qui reste très actuel !) La copie restaurée est très belle. Il faut aussi louer l'accompagnement au piano de Stephen Horne qui donne au film ce qu'il faut de mélancolie et de dynamisme.
The Black Hand (1906, Prod. American Mutoscope & Biograph Co) est probablement le tout premier film qui parle des agissements de la Mafia. Un boucher se trouve rançonné par une organisation intitulée The Black Hand (la main noire) qui kidnappe sa petite fille. L'histoire est basée sur des évènements réels. Les séquences en studio sont typiques de l'époque avec des décors très platement éclairés. Le film prend une dimension intéressante lors de la scène de l'enlèvement dans une rue enneigée de New York (filmée probablement en caméra cachée).
How They Rob Men in Chicago (1900, Prod. American Mutoscope & Biograph Co). Ce tout petit film montre comment un policier, au lieu d'aider la victime d'un vol, se sert lui-même sur le malheureux à terre! Les New Yorkais veulent montrer l'étendue de la corruption à Chicago.
How They Rob Men in Chicago (1900, Prod. American Mutoscope & Biograph Co). Ce tout petit film montre comment un policier, au lieu d'aider la victime d'un vol, se sert lui-même sur le malheureux à terre! Les New Yorkais veulent montrer l'étendue de la corruption à Chicago.
The Voice of The Violin (1909, DW Griffith) Allen John a déjà parlé de ce court-métrage de Griffith pour la Biograph. Il est ici présenté dans une belle copie avec une excellente partition au violon. Le film s'insère dans le thème du disque car son héros est tenté par les 'nihilistes' et devient (presque) un terroriste. Le jeu des acteurs est dans le style 'windmill' (moulin-à-vent :mrgreen: ) et Griffith montre là combien les productions Gaumont de la même époque sont largement supérieures à celles de la Biograph.
The Usurer's Grip (1912, Prod. Thomas Edison) Une famille dont la petite fille est malade contracte un prêt à un taux usuraire auprès d'un 'loan shark' (usurier escroc). Incapable de repayer les traites exhorbitantes, le père perd son emploi. Par chance, il trouve un nouveau patron qui va l'aider à contracter un nouveau prêt à un taux normal et à se débarrasser de ses traites. Le sujet de se film reste très actuel quand on voit à quel point les américains sont toujours endettés de nos jours, en particulier pour leurs dépenses de santé. Le film a une visée éducative pour informer les gens de leurs droits. C'est dans l'ensemble bien réalisé.
From the Submerged (1912, Prod. Essanay) a été tourné dans les rues de Chicago et montre un jeune homme qui est devenu un clochard. Il va se suicider quand une jeune femme le stoppe au dernière moment. Puis, son père le rappelle près de lui. Il redevient un jeune homme de très bonne famille qui passe son temps dans les soirées mondaines où l'on part s'encanailler dans les bouges. Dégoûté, il laisse cette société et recherche la jeune femme qui l'avait sauvé. Le 'Submurged' du titre fait référence à l'expression utilisée par l'Armée du Salut pour qualifier les sans-domicile-fixe. Visuellement, le film est très bien réalisé et l'utilisation des décors naturels est un énorme bonus.
Hope-A Red Cross Seal Appeal (1912, Prod. Thomas Edison) Une jeune femme dans une petite ville découvre qu'elle a la tuberculose. Elle quitte furtivement la ville pour New York pour recevoir des soins dans un sanatorium. Encore un film 'éducatif' qui tente de dédramatiser la tuberculose et d'associer tout le monde pour créer de nouveaux établissements pour soigner les malades.
Lights and Shadows in a City of a Million (1920, Ford Motor Co) Ce film produit par la compagnie Ford montre le travail d'une organisation caritative à Detroit (la ville des grands constructeurs automobiles alors en plein développement). Ce mini-documentaire permet de découvrir les quartiers pauvres et les orphelinats de Detroit à l'époque où une foule de migrants (venus du Sud ou d'Europe) arrivent pour travailler chez Ford.
6.000.000 Children Are Not in School (1922, Prod. Lewis J. Selznick) Ce CM produit par le père de David O. S. pose le problème du travail des enfants. Le chiffre d'un enfant sur quatre qui ne va pas à l'école en 1922 fait froid dans le dos. Le CM est vraiment médiocre. La firme Lewis J. Selznick n'a d'ailleurs pas fait de vieux os...
A Call from Help from Sing Sing! (1934, Prod. Metrotone News-Hearst) Ce CM d'actualités montre le directeur de la prison de Sing Sing, Lewis A. Lawes, lançant un appel en faveur des jeunes déliquants. En 1934, des jeunes sans travail quittent leur famille et se retrouve à errer le long des voies ferrées ou des routes. C'est ce qui est décrit dans Wild Boys of the Road (1933, WA Wellman).
Dans l'ensemble, ces CM offrent un panorama fort intéressant sociologiquement parlant sur l'Amérique des années 1900 à 1930. On découvre aussi des productions de toutes les compagnies de production cinématographiques de l'époque. En terme de cinéma, From the Submerged (1912, Prod. Essanay) et The Usurer's Grip (1912, Prod. Thomas Edison) sont les deux films que je retiens pour leur composition et leur qualité documentaire.
The Usurer's Grip (1912, Prod. Thomas Edison) Une famille dont la petite fille est malade contracte un prêt à un taux usuraire auprès d'un 'loan shark' (usurier escroc). Incapable de repayer les traites exhorbitantes, le père perd son emploi. Par chance, il trouve un nouveau patron qui va l'aider à contracter un nouveau prêt à un taux normal et à se débarrasser de ses traites. Le sujet de se film reste très actuel quand on voit à quel point les américains sont toujours endettés de nos jours, en particulier pour leurs dépenses de santé. Le film a une visée éducative pour informer les gens de leurs droits. C'est dans l'ensemble bien réalisé.
From the Submerged (1912, Prod. Essanay) a été tourné dans les rues de Chicago et montre un jeune homme qui est devenu un clochard. Il va se suicider quand une jeune femme le stoppe au dernière moment. Puis, son père le rappelle près de lui. Il redevient un jeune homme de très bonne famille qui passe son temps dans les soirées mondaines où l'on part s'encanailler dans les bouges. Dégoûté, il laisse cette société et recherche la jeune femme qui l'avait sauvé. Le 'Submurged' du titre fait référence à l'expression utilisée par l'Armée du Salut pour qualifier les sans-domicile-fixe. Visuellement, le film est très bien réalisé et l'utilisation des décors naturels est un énorme bonus.
Hope-A Red Cross Seal Appeal (1912, Prod. Thomas Edison) Une jeune femme dans une petite ville découvre qu'elle a la tuberculose. Elle quitte furtivement la ville pour New York pour recevoir des soins dans un sanatorium. Encore un film 'éducatif' qui tente de dédramatiser la tuberculose et d'associer tout le monde pour créer de nouveaux établissements pour soigner les malades.
Lights and Shadows in a City of a Million (1920, Ford Motor Co) Ce film produit par la compagnie Ford montre le travail d'une organisation caritative à Detroit (la ville des grands constructeurs automobiles alors en plein développement). Ce mini-documentaire permet de découvrir les quartiers pauvres et les orphelinats de Detroit à l'époque où une foule de migrants (venus du Sud ou d'Europe) arrivent pour travailler chez Ford.
6.000.000 Children Are Not in School (1922, Prod. Lewis J. Selznick) Ce CM produit par le père de David O. S. pose le problème du travail des enfants. Le chiffre d'un enfant sur quatre qui ne va pas à l'école en 1922 fait froid dans le dos. Le CM est vraiment médiocre. La firme Lewis J. Selznick n'a d'ailleurs pas fait de vieux os...
A Call from Help from Sing Sing! (1934, Prod. Metrotone News-Hearst) Ce CM d'actualités montre le directeur de la prison de Sing Sing, Lewis A. Lawes, lançant un appel en faveur des jeunes déliquants. En 1934, des jeunes sans travail quittent leur famille et se retrouve à errer le long des voies ferrées ou des routes. C'est ce qui est décrit dans Wild Boys of the Road (1933, WA Wellman).
Dans l'ensemble, ces CM offrent un panorama fort intéressant sociologiquement parlant sur l'Amérique des années 1900 à 1930. On découvre aussi des productions de toutes les compagnies de production cinématographiques de l'époque. En terme de cinéma, From the Submerged (1912, Prod. Essanay) et The Usurer's Grip (1912, Prod. Thomas Edison) sont les deux films que je retiens pour leur composition et leur qualité documentaire.
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