Léon Mathot |
Un mystérieux criminel, Barberousse, fait la une de tous les journaux. Le journaliste Trively (L. Mathot) enquête pour démasquer Barberousse...
En 1917, Abel Gance travaille pour les Films d'Art et Louis Nalpas, en charge de la production l'envoie dans le sud de la France pour faire deux films. Gance écrit les scénarios en vitesse dans le train. Barberousse ressemble à un sérial de Feuillade légèrement parodique. Malheureusement, la construction du film est assez fragile, probablement le reflet de la hâte avec laquelle le scénario a été écrit. Néanmoins, le film possède de nombreuses scènes intéressantes qui valent le coup d'oeil. Odette Trively (Maud Richard), la femme du journaliste est poursuivie par des buissons dans une forêt dans une séquence qui rappelle Macbeth. Certes la séquence s'étire beaucoup trop pour être réellement effective, mais, visuellement cela tient la route. On retrouve l'oeil de l'opérateur Léonce-Henry Burel dans de nombreux plans: Maud Richard se reposant à l'ombre des arbres avec le soleil qui filtre entre les branches ou Maud évanouie dans une barque avec les rayons du soleil qui se reflètent sur l'eau. Léon Mathot, un pilier du cinéma muet des années 10, est nettement moins bon que dans Travail (1919, H. Pouctal). Il surjoue son journaliste alors qu'Emile Keppens (présent dans de nombreux films Gaumont des années 10) est lui beaucoup plus sobre. On remarque quelques trouvailles techniques tels que les fermetures en rideau et une image divisée en trois montrant deux interlocuteurs au téléphone plus l'homme qui les espionne. Le film permet de voir Gance à ses débuts avant l'épanouissement dans son talent dans La Xème Symphonie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire