E. Van Daële |
Jacques Hébert (E. Van Daële) noie sa mélancholie dans la débauche. Un jour, un mystérieux jeune homme indien Sari-Yama (L. Myrga) lui apporte une statuette de Narayana, le Dieu du Bonheur. Elle pourra exhausser cinq souhaits, puis il mourra...
Cette adaptation modernisée de La Peau de Chagrin de Balzac modifie considérablement l'oeuvre originale. Ici, point de peau de chagrin qui rétrécit à chaque voeu exhaussé, mais, une divinité indienne avec un mystérieux serviteur, joué par une femme en travesti (Laurence Myrga). De plus, la scène finale montre un héros qui se repend et sauve le mari de celle qui l'aime au lieu du final nettement plus sombre de Balzac. Edmond Van Daële est un Jacques Hébert (l'équivalent du Raphaël de Valentin de Balzac) crédible face au visage impassible de Laurence Myrga. Le film est orné de décors Art Déco de fort belle facture signés Robert-Jules Garnier, un pilier de la Sté Gaumont à l'époque. Il est fort dommage que la copie restaurée par Gaumont soit aussi médiocre en terme de contraste et de netteté. Il est impossible d'apprécier pleinement la cinématographie. En temps que metteur en scène, Léon Poirier ne montre pas un sens visuel aussi développé qu'un Marcel L'Herbier par exemple. Son découpage est également très classique, pour ne pas dire académique. Il y a cependant de fort beaux moments dans ce film comme lorsque Sari-Yama surprend la déesse vivante dans un temple. Une même actrice (Marcelle Souty) interprète aussi le rôle de Maroussia, une danseuse des Folies Bergères et la maîtresse de Jacques Hébert. Et Sari-Yama se met naturellement à son service. Un film intéressant, mais qui aurait pu utiliser la nouvelle de Balzac avec plus de subtilité.
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