Eugénie Grandet
Un film de Rex Ingram avec Ralph Lewis, Alice Terry et Rudolph Valentino
Le Père Grandet (R. Lewis) reçoit son neveu Charles (R. Valentino) dont le père vient de se suicider suite à une banqueroute. Le vieil avare cherche à se débarrasser de son neveu qui semble être attirée par sa cousine Eugénie (A. Terry)...
Suite au succès de The Four Horsemen of the Apocalypse (1921), Ingram reprend son couple vedette, Alice Terry et Rudolph Valentino. Cette adaptation modernisée du roman d'Honoré de Balzac est malheureusement particulièrement édulcorée. En donnant la vedette à ces deux acteurs, la cruelle vérité de Balzac en prend pour son grade. Eugénie Grandet n'est plus la jeune fille sans grâce et sans beauté du roman, mais la lumineuse Alice Terry. Face à elle, son cousin vaniteux et égoïste devient un Rudolph Valentino vulnérable et désintéressé. Heureusement, le Père Grandet du roman, sous les traits de Ralph Lewis conserve sa cruauté et son avarice maladive. Ce sont d'ailleurs les scènes où figure ce dernier qui restent en mémoire. Le vieil avare se retrouve enfermé dans sa chambre forte avec son or. Soudain, tel un alcoolique en proie au delirium tremens, il croit voir son or s'animer et se retourner contre lui.
Les murs de la pièce se mettent à bouger et s'apprêtent à l'écraser. Il mourra écrasé par ce même or qu'il chérissait plus que tout au monde. La scène utilise habilement une citation de Griffith où nous voyons le Père Grandet, sous un rai de lumière, qui berce son or dans un berceau d'enfant telle la Lillian Gish d'Intolerance (1916). Si Ingram n'avait pas trouvé bon d'ajouter cette histoire d'amour sentimentale entre Eugénie et son cousin ainsi qu'une fin heureuse déconnectée du roman, le film serait une grande réussite. En tous cas, visuellement, la reconstitution de la France de l'époque est superbe avec le village et les intérieurs de la maison Grandet. Comme toujours les éclairages font merveille avec des ombres et des lumières qui sculptent les visages comme des gravures anciennes. Un film qui n'est donc pas une réussite totale, mais qui contient plusieurs scènes impressionnantes.
Les murs de la pièce se mettent à bouger et s'apprêtent à l'écraser. Il mourra écrasé par ce même or qu'il chérissait plus que tout au monde. La scène utilise habilement une citation de Griffith où nous voyons le Père Grandet, sous un rai de lumière, qui berce son or dans un berceau d'enfant telle la Lillian Gish d'Intolerance (1916). Si Ingram n'avait pas trouvé bon d'ajouter cette histoire d'amour sentimentale entre Eugénie et son cousin ainsi qu'une fin heureuse déconnectée du roman, le film serait une grande réussite. En tous cas, visuellement, la reconstitution de la France de l'époque est superbe avec le village et les intérieurs de la maison Grandet. Comme toujours les éclairages font merveille avec des ombres et des lumières qui sculptent les visages comme des gravures anciennes. Un film qui n'est donc pas une réussite totale, mais qui contient plusieurs scènes impressionnantes.
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