Un documentaire d'André Sauvage
Nous partons pour une promenade dans le Paris des années 20 pendant 75 min. Et quelle promenade! Contrairement à Berlin: Die Sinfonie der Grosstadt (1927) de Ruttmann, le réalisateur ne cherche pas à rythmer cette promenade du matin au soir pour nous faire sentir le pouls de la ville. Ici, nous entrons dans Paris par le nord. A l'époque, il y a encore énormément d'usines aux portes de Paris. Nous arrivons doucement au centre ville par les canaux et la Seine. Les bords de l'eau à l'époque grouillent de vie: les lanvandières qui lavent le linge dans l'eau du fleuve, les péniches qui apportent le ravitaillement pour les citadins, les chemins de halage, les écluses où les bateaux sont tirés par des hommes ou des chevaux. Il y a aussi cet établissement de bains sur une barge qui offrent des 'bains chauds'! On voit bien sûr, le Paris des monuments: place de la Concorde, Opéra, Tour Eiffel. Mais, ce n'est pas le plus intéressant dans ce documentaire. J'ai été fascinée par les rues de l'époque et le petit peuple de Paris. Vers les abattoirs de Vaugirard, on voit des immenses charettes de paille qui vont vers le marché aux chevaux (où se trouve maintenant le marché aux livres anciens de la rue Brancion). Les portes de Paris sont encore des zones en friche, les fortifs ou encore des petits jardins ouvriers. Le film se termine au Jardin du Luxembourg qui n'a pratiquement pas changé: les promenades sur les ânes et les petits bateaux sur le bassin central sont toujours là. La circulation automobile est déjà incroyablement imposante. On voit encore quelques charettes tirées par des chevaux, mais pratiquement tous les véhicules sont motorisés. Le trafic arrive déjà à saturation avec en plus les tramways le long des grandes avenues et des boulevards. Si vous êtes parisien (ou pas!), c'est vraiment une ballade nostalgique fantastique dans le Paris des années folles.
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