dimanche 15 mai 2011

Le Chevalier de Maison-Rouge 1914


Un film d'Albert Capellani avec Paul Escoffier, Marie-Louise Deval, Henri Rollan et Georges Dorival

Durant la Terreur, le Chevalier de Maison-Rouge (P. Escoffier) revient incognito à Paris pour organiser l'évasion de Marie-Antoinette du Temple. Il s'installe chez son beau-frère Dixmer (G. Dorival) et sa soeur Geneviève Dixmer (M.-L. Deval)...

Le roman d'Alexandre Dumas se déroule durant la Terreur comme le Quatre-vingt-treize de Victor Hugo. Comme toujours avec Dumas, on est face à un roman-feuilleton plein de rebondissements avec trahison, complot, se mêlant aux événements historiques. Les personnages sont parfaitement caractérisés par les acteurs qui jouent avec retenue et sensibilité. Au centre du complot, le Chevalier de Maison-Rouge tente de faire évader la Reine de sa prison. Il utilise le manque d'argent de son beau-frère pour le mettre de son côté. Sa soeur Geneviève, épouse malheureuse de Dixmer, est elle prise dans une nasse. Elle doit aider, malgré elle, son frère et son époux, parfois sous la contrainte. Comme toujours chez Dumas quand il traite de la Révolution, il essaie de créer un équilibre entre les révolutionnaires et les royalistes. D'un côté, la Reine enfermée dans sa prison et de l'autre l'honnête Maurice Lindey qui est officier dans l'armée revolutionnaire. Le film offre un mélange de décors avec des toiles peintes et de superbes extérieurs qui offrent des perspectives intéressantes de ruelles humides et insalubres. Les productions contemporaines de la Gaumont sont, elles, toujours tournées en extérieurs. Mais, malgré tout, le film reste passionnant. L'intrigue se déroule avec de nombreux rebondissements qui tiennent en haleine. On tremble en voyant l'un des geoliers qui a intercepté un message destiné à la Reine. Mais, celui-ci laisse le message échapper. Alors que l'on croit que les chances d'évasion s'améliorent, le chien de la Reine se met à aboyer et fait découvrir l'entrée du souterrain. Alors que le roman se terminait mal, le film nous offre une fin heureuse finalement plutôt bien amenée. Les cadrages sont toujours 'théâtraux', en plan large. Mais, le film fonctionne admirablement et on passe un excellent moment.

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