Maria Jacobini |
La baronne de Rysbergue (M. Jacobini) rencontre au cours d'un bal masqué Georges (F. Lederer) qui a l'âge de son fils aîné, et dont il est l'ami. Malheureuse en ménage, elle quitte son mari pour suivre Georges en Afrique du Nord où il est officier dans un régiment de spahis...
Cette adaptation d'une pièce d'Henry Bataille montre les outrages du temps. Sur un sujet rebattu - une femme d'un certain âge avec un jeune amant - le film ne réussit pas à convaincre. Alors que Hugo von Hofmannsthal a créé un chef d'oeuvre sur le même sujet avec son Rosenkavalier, ici, nous restons malheureusement dans les clichés du roman de gare. Le film débutait pourtant bien avec une scène de bal enjouée et virevoltante. Duvivier en profite pour insérer toute une série de gros plans suggestifs : bouteille de champagne dont le bouchon saute, jambes gainées de soie, main qui caresse un dos dénudé, etc. On ne pouvait suggérer mieux l'atmosphère de licence du lieu. Franz Lederer dans le rôle de l'amant reste un personnage falôt et sans consistance. Maria Jacobini donne à son rôle de femme mûre une certaine classe, mais, elle ne réussit pas à être réellement émouvante. Il faut dire que l'intrigue s'embourbe et que la suggestion du temps qui passe n'est montrée que par des longs plans de l'actrice observant ses rides dans un miroir. Le déplacement de l'intrigue en Afrique du Nord est le prétexte à de longues séquences sur les coutumes locales qui font penser à du remplissage. Il est dommage que la copie allemande présentée ait manqué à ce point de contraste car la cinématographie d'A. Thirard devait être bien plus belle qu'elle ne paraissait là.
Cette adaptation d'une pièce d'Henry Bataille montre les outrages du temps. Sur un sujet rebattu - une femme d'un certain âge avec un jeune amant - le film ne réussit pas à convaincre. Alors que Hugo von Hofmannsthal a créé un chef d'oeuvre sur le même sujet avec son Rosenkavalier, ici, nous restons malheureusement dans les clichés du roman de gare. Le film débutait pourtant bien avec une scène de bal enjouée et virevoltante. Duvivier en profite pour insérer toute une série de gros plans suggestifs : bouteille de champagne dont le bouchon saute, jambes gainées de soie, main qui caresse un dos dénudé, etc. On ne pouvait suggérer mieux l'atmosphère de licence du lieu. Franz Lederer dans le rôle de l'amant reste un personnage falôt et sans consistance. Maria Jacobini donne à son rôle de femme mûre une certaine classe, mais, elle ne réussit pas à être réellement émouvante. Il faut dire que l'intrigue s'embourbe et que la suggestion du temps qui passe n'est montrée que par des longs plans de l'actrice observant ses rides dans un miroir. Le déplacement de l'intrigue en Afrique du Nord est le prétexte à de longues séquences sur les coutumes locales qui font penser à du remplissage. Il est dommage que la copie allemande présentée ait manqué à ce point de contraste car la cinématographie d'A. Thirard devait être bien plus belle qu'elle ne paraissait là.
3 commentaires:
Christine,
Une nouvelle version de Maman Colibri est désormais accessible gratuitement sur notre site europa film treasures, avec une nouvelle composition orchestrale. C'est gratuit, et c'est magnifique.
http://www.europafilmtreasures.fr/FT/419/a-propos-du-film-maman_colibri
A bientôt.
Serge Bromberg
Bonjour! Merci de mentionner la video sur EFT. La copie de cette version réduite est effectivement très belle.
En effet c'est une très belle copie.
Goran de Angelis.
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