Un film de Maurice Tourneur avec John Hines, Martha Hedman et Robert Cummings
Steve Oldham (J. Hines), un jeune journaliste débutant est envoyé dans les montagnes du Kentucky. En effet, deux familles (les White et les Renlow) s'y déchirent depuis des années. Il se retrouve tout seul au milieu de montagnards violents et illétrés qui ne songent qu'à se tirer dessus...
Dans ces années-là, Maurice Tourneur travaille au sein de la World Film Corportation dans le New Jersey. The Cub fut une pièce à succès à Broadway avec Douglas Fairbanks. Transposé à l'écran, le rôle du jeune reporter est confié à John (ou Johnny) Hines qui apparaît dans de nombreux films de Tourneur de ces années-là comme The Wishing Ring (1914) et Alias Jimmy Valentine (1915). Avec ce sujet haut en couleur, nous retrouvons ces montagnards peu instruits et violents, les 'Hillbillies', qui ont souvent servis de sujet à des films comme The Trail of the Lonesome Pine (1916) de C.B. DeMille ou Hearts o'the Hills (1919) de S. Franklin. Contrairement à ces deux films, Tourneur nous montre le côté comique de ces querelles familiales. Les White et les Renlow passent leur temps à se tirer dessus pour des motifs futiles. Même au milieu de la nuit, ils se regroupent fusils à la main, prêts à tirer. Le jeune reporter débutant (que l'on appelle joliment 'cub reporter' en anglais) arrive dans cette ville parfaitement cinglée à dos d'âne. Il découvre que tout le monde est armé, y compris les jeunes enfants. Il va rapidement tomber amoureux la jolie institutrice (M. Hedman) ce qui va lui poser de sérieux problèmes. Johnny Hines apporte un charme et un entrain bienvenus à cette histoire. Le film se termine par un assaut incroyable contre la maison en bois où se cache Steve. Le bâtiment finit par s'écrouler sous les balles, les attaques à la hache et l'incendie qui se propage. Steve en émerge indemne pour apprendre que son patron l'a viré. On imagine très bien les acrobaties qu'auraient pu faire Fairbanks dans un tel film. Mais, Johnny Hines, qui n'a rien d'un acrobate, s'en sort très bien. Le film commence d'ailleurs par un générique inhabituel où John Hines fait coulisser les panneaux qui annoncent les personnages et les acteurs. Quand arrive son nom, il réalise qu'on est en train de montrer un âne au lieu de son visage poupin. Une erreur qu'il rectifie immédiatement. Ce clin d'oeil à la caméra montre déjà un Maurice Tourneur sûr de son art et de sa technique qui a déjà un jeune apprenti sous son aile. En effet, Clarence Brown était déjà son assistant sur ce film.
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