Un film de Lambert Hillyer avec William S. Hart, Jane Novak, Robert McKim et Lloyd Bacon
En 1850, Buckskin Hamilton (Wm S. Hart) est guide sur la piste de Santa Fe. Il se prépare à rejoindre son jeune frère Billy qu'il a élevé lui-même. Hélas, Billy est assassiné par un joueur professionnel, Donald Washburn (R. McKim). Ce dernier a réussi à convaincre sa soeur Jane (J. Novak) qu'elle est responsable de sa mort...
Cet excellent opus de William S. Hart, avec ses vieux complices C. Gardner Sullivan au scénario et Lambert Hillyer à la réalisation, nous replonge dans l'atmosphère de la ruée vers l'or. Des milliers de migrants partent dans des 'vaisseaux des prairies' pour traverser le continent par la dangereuse piste de Santa Fe. Buckskin Hamilton est un héros au coeur pur qui mène sa mission de guide avec courage et abnégation. Mais, ses certitudes vont être mises à rude épreuve suite à la mort de son jeune frère qu'il a élevé lui-même comme un fils. Confronté à Jane (Jane Novak), il n'arrive pas à croire que celle-ci puisse être responsable de sa mort. Alors que le convoi s'ébranle vers l'ouest partant du Missouri, les différents personnages vont devoir affronter des dangers et apprendre à se connaître. Il ne faudra pas longtemps à Buckskin pour détecter que Washburn ou son complice (le futur réalisateur Lloyd Bacon alors jeune acteur) sont probablement les coupables. Pour les faire parler, il va les emmener dans le désert poings liés et les obliger à marcher jusqu'à épuisement de leurs forces. Evidemment, celui qui n'a rien fait va dénoncer l'autre, comme il l'avait prévu. Mais, il va se retrouver face à un dilemme. Le convoi a été visité par des indiens. L'un d'eux est tué et ils menacent d'attaquer le convoi à moins qu'on leur livre un homme. L'assassin semble la victime désignée, mais que fera Buckskin ?
Sur cette trame de vengeance, de convoi bâché dans le désert, Hart brosse le portrait d'un homme déchiré qui n'a de cesse que de se venger. Sa résolution finale face à Jane est d'autant plus impressionnante. Derrière la caméra, Joe August réalise des merveilles avec des scènes de nuit de toute beauté. Pour une fois, il existe une copie DVD tout à bonne de ce film grace à Unknown Video qui a transféré une belle copie teintée Blackhawk (de David Shepard). Si la musique est répétitive et ennuyeuse, on peut malgré tout apprécier ce beau western intelligemment réalisé.
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