Lukashka (J. Gilbert) et Sitchi (Paul Hurst) |
Les Cosaques
Un film de George W. Hill et Clarence Brown avec John Gilbert, Ernest Torrence, Renée Adorée, Nils Asther et Dale Fuller
Dans un village cosaque, Ivan (E. Torrence) se lamente que son fils Lukashka (J. Gilbert) soit considéré comme une femmelette. Lukashka est amoureux de Maryana (R. Adorée) qui le méprise pour sa couardise. Mais, lors d'une attaque des Turcs, il montre sa bravoure...
Cette production MGM a connu quelques avatars. Le film est passé des mains de George W. Hill, un bon routier sans surprise, à celles de Clarence Brown qui ne fut pas crédité au générique. On sent qu'avec cette adaptation de Tolstoï la MGM cherchait surtout à reformer le couple Gilbert-Adorée qui avait connu un immense succès dans The Big Parade (La grande parade, 1925) de King Vidor. Mais, avec The Cossacks, nous somme bien loin du chef d'oeuvre intemporel de Vidor. Cette recréation débridée en diable de la Russie tsariste fait presque penser à une bande dessinée tellement les personnages sont caricaturaux. Les Cosaques sont montrés comme des brutes sanguinaires qui ne songent qu'à tuer les Turcs à coup de sabres pendant que leurs femmes s'échinent aux champs pour garantir une récolte. Leur autre distraction est de boire de la vodka au litre en reluquant les femmes. Pour le film, on avait embauché de vrais cosaques qui font des démontrations de leur talent d'acrobates à cheval. Quant aux Turcs, ils sont montrés comme des tortionnaires proches de la bestialité. Avec une intrigue aussi peu politiquement correcte et également aussi proche du ridicule, on ne peut que regarder le film au second degré. John Gilbert cabotine à souhait en fils du chef cosaque qui devient soudain un 'homme' parce qu'il a tué dix Turcs. Ernest Torrence n'est pas en reste en chef barbare et exubérant. Renée Adorée, elle, est partagée entre son amour pour Lukashka et le prince de sang (joué par Nils Asther) qui est venu de Moscou pour l'épouser. Au total, ce film est bien réalisé visuellement. Clarence Brown (qui a pratiquement retourné tout le film après le départ de Hill) montre sa maîtrise du mouvement. Mais, il faut bien l'avouer le film reste une pochade haute en couleur avec des personnages schématiques.
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