Un film de William A. Wellman avec Ann Harding, Richard Dix, Edna May Oliver et Guy Kibbee
Peu après la Guerre de Sécession, Caroline Ogden (A. Harding) quitte New York avec son jeune époux Roger Standish (R. Dix) pour l'ouest et y faire leurs vies...
En 1932, David O. Selznick est producteur exécutif au sein de la RKO. Il trouve que les réalisateurs maison ne sont pas vraiment à la hauteur. Il emprunte donc à la Warner William Wellman et lui confit The Conquerors avec la star numéro 1 du studio Ann Harding. Le scénario rappelle le grand succès de la RKO de 1931 Cimarron de Wesley Ruggles avec déjà Richard Dix. Malheureusement, le résultat final n'est pas vraiment à la hauteur. A vouloir brasser des décennies et couvrir une bonne partie de l'histoire américaine, le fil de l'intrigue devient extrêmement ténu. Le génial monteur Slavko Vorkapich a été embauché pour réaliser des séquences de montage pour donner une liaison aux différents épisodes du film. Le nombre de ces séquences est d'ailleurs fort élevé et montre la virtuosité de Vorkapich qui dépeint le boum et le crash des actions qui ont affecté l'Amérique au cours de son histoire sous la forme d'une courbe qui monte telle une montagne qui semble atteindre le ciel avant de s'effondrer brutalement. Le couple de Richard Dix et Ann Harding sont deux 'pionniers' représentatifs de l'Amérique conquérante qui partent pour l'ouest et tenter leur chance. A leur arrivée, ils sont cueillis par un braquage général de la ville par une bande de hors-la-loi. La reconquête passe d'abord par le retour à l'ordre qui se fait brutalement par un lynchage et une série de pendaisons. Le développement de la banque de Dix va de pair avec le développement de la ville. Malgré la présence d'excellents seconds rôles comme la formidable Edna May Oliver et le chaleureux Guy Kibbee en médecin constamment éméché, le film reste une sorte de schéma rapide de la vie américaine de 1870 à 1929. Ann Harding et Richard Dix forment un couple très crédible, mais ils sont limités par un scénario schématique. Le film contient cependant quelques surprises comme cette séance d'images animées où la fille de Caroline emmène son jeune fils. On reconnaît soudain un film de Georges Méliès sur l'écran !
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