Maggie Johnson (M. Pickford) est vendeuse dans un grand magasin. Elle travaille essentiellement au sous-sol dans les stocks. Un jour, on lui adjoint une nouvelle recrue, Joe Grant (C. Buddy Rogers)...
En 1927, Mary Pickford produit son dernier film muet avec ce délicieux My Best Girl. Pour ce faire, elle a accès à une équipe technique de premier ordre. L'opérateur est Charles Rosher qui travaille avec elle depuis longtemps et qui vient juste de terminer de photographier Sunrise (1927, F.W. Murnau). Le metteur en scène et le scénariste sont des membres de l'équipe d'Harold Lloyd. Le résultat est assez bluffant en terme de rythme et de cinématographie. Le film offre des travellings embarqués ébouriffants à travers ce qui semble être les rues de Los Angeles. En fait, à cause de la popularité de la star, il fallut reconstituer en studio une longue artère avec tramways, voitures et immeubles. Comme pour Sunrise, on a posé des rails pour faire circuler un tramway ! Le scénario n'est pas d'une originalité folle. Mary est ici une vendeuse qui s'amourache sans le savoir du fils du patron de son magasin, qui y travaille incognito. Elle a bien du mal à supporter une famille envahissante: son père est exténué et sa mère est une vraie peste qui passe ses journées à assister à des enterrements. Quant à sa soeur, elle fréquente un voyou. Le traitement de cette histoire de Cendrillon moderne est plein de charme. Mary y fait montre de son talent habituel pour la comédie. Sa première apparition à l'écran est formidable. Elle arrive du sous-sol les bras chargés de casseroles qui tombent régulièrement au sol. Elle les ramassent tant bien que mal. Puis, elle réalise que l'élastique de sa culotte a laché. Elle se défait rapidement de l'objet compromettant. Peu après, une cliente marche sur le morceau de tissu par accident et croit avoir perdu elle-même un sous-vêtement...! La réalisation est d'une fluidité remarquable. Et la copie offerte par Milestone Films est absolument superbe accompagnée par une partition orchestrale de qualité. Il faut préciser pour la petite histoire que son partenaire dans le film Charles Buddy Rogers devint le troisième époux de Mary Pickford dix ans plus tard. Mais, il semble bien qu'ils soient tombés amoureux l'un de l'autre durant le tournage de ce film.
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