Un film de King Vidor (1933)
Synopsis
Louise Storr (Miriam Hopkins), une new yorkaise divorcée, sans emploi, retourne chez son grand-père (Lionel Barrymore) qui est un fermier prospère de l'Iowa. Grandpa Storr loge gratuitement des parents éloignés dans sa ferme: la veuve de son neveu (Beulah Bondi) ainsi que sa belle-fille d'un troisième marriage et son mari. Les deux femmes n'apprécient guère l'arrivée de Louise, elle est divorcée et en plus, toutes deux lorgnent l'héritage du vieux Storr. Louise rencontre le fermier voisin des Storr, Guy Crane (Franchot Tone) et s'éprend de lui. Mais, il est déjà marié et Louise ne cherche pas à "briser le cœur de Nettie" qui d'ailleurs l'accueille en amie et sans jalousie.
Grandpa Storr semble soudain avoir perdu la tête et se met à radoter. Ses parents éloignés songent immédiatement à l'envoyer à l'asile contre l'avis de Louise. Mais, Grandpa jouait la comédie tel Volpone pour connaître les véritables sentiments de ses héritiers! Il déshérite ses parents au profit de Louise. Sa maison en ordre, le vieux Storr meurt tranquillement dans son lit. Quelques jours plus tard, Guy annonce qu'il va repartir à l'est pour enseigner l'agronomie à l'université tandis que Louise reste et devient la patronne de la ferme Storr.
L'extrème subtilité des rapports entre les personnages fait de ce film un petit bijou. Louise et son grand père sont brillamment caractérisés par Miriam Hopkins (pour une fois, dans un rôle sympatique!) et Lionel Barrymore. De même, l'attirance entre Louise et Guy évite tous les clichés sur l'adultère des films de l'époque. Leur séparation finale est émouvante et dépourvue de pathos. Quant aux paysans, ils sont remarquablement capturés dans leur milieu naturel. La scène du déjeuner pendant les moissons semble être un documentaire. Louise pour se faire accepter doit les servir à table, ce qu'elle fait avec un entreint remarquable jusqu'au moment où réalisant que l'un d'eux pousse le bouchon un peu trop loin, elle lui envoie une pie en pleine figure! La séquence est si naturelle qu'on la croirait improvisée. Si vous recherchez un film flamboyant, vous serez déçu; il se passe finalement assez peu de choses dans The Stranger's Return. Mais, si vous êtes sensible à l'atmosphère et aux rapports humains, ce film est pour vous.
Guy: I'm glad Grandpa has an accomplice at last. He's been alone too long with the various crimes…
Louise: Yes, Simon! Simon is almost his blood and kin!
Guy: Almost, but not quite! You musn't leave the old man, Louise. Your father had to because they quarelled. Your father was a Storr. But tell me, why is it that, you Storrs, when you decide anything, decide once and for all?
Louise: Well, don't you Guy?
Guy: No, I don't think so! If I make a mistake and I figure I can fix it, I always try.
Louise: Did you ever manage to fix one up?
Guy: Well, with the exception of maybe exchanging offences, I honestly don't think I ever did!
Guy: I see what you mean! Big things! Things that have a bearing on your whole life. You might be right!
Louise: Well, Grandpa always says that it's always better to make the usual number of bad decisions than to worry about things and make the same percentage of mistakes anyway!
Guy: That might be alright! It might be when the man got his mind all made up! At my age, I don't think I'd like going ahead and bang! You might just miss something you might have saved.
Guy: I've got to stop that foolishness.
Louise: What foolishness?
Guy: I wanted to kiss you. So, I kissed you! It's the Storr influence. I'm afraid I'm not sorry.
Louise: Well, I don't know how I should act.
Louise: Should I be the woman amazed? Or the woman afraid, or insulted, or compassionate, or just unknowingly wronged?
Guy: If I had thought twice about it, I wouldn't have done it. But you practically told me always to follow my first feeling about things. I did. Didn't it work?
Louise: You're a fool, Guy, if you think I'm gonna say anything you can use against me!
Louise: How many woman do you usually love at one time?
Guy: One. At one time. Sometimes, I think I am an awfull owl. Let's forget about it!
Avec The Stranger's Return, Vidor retourne à la MGM après deux films réalisées pour Samuel Goldwyn et David O. Selznick à la RKO. Mais, ce film est totalement différent des films MGM de l'époque, tout d'abord, il a été tourné à Chino, Californie, loin des studios, entièrement en décors naturels. King Vidor a accès au formidable directeur de la photo de Garbo, William H. Daniels qu'il a pu obtenir entre deux films de la Divine. Le scénario a été écrit par le scénariste de State Fair de Henry King, sorti la même année. Vidor recherchait quelqu'un qui connaisse intimement la campagne et les paysans américains.
Synopsis
Louise Storr (Miriam Hopkins), une new yorkaise divorcée, sans emploi, retourne chez son grand-père (Lionel Barrymore) qui est un fermier prospère de l'Iowa. Grandpa Storr loge gratuitement des parents éloignés dans sa ferme: la veuve de son neveu (Beulah Bondi) ainsi que sa belle-fille d'un troisième marriage et son mari. Les deux femmes n'apprécient guère l'arrivée de Louise, elle est divorcée et en plus, toutes deux lorgnent l'héritage du vieux Storr. Louise rencontre le fermier voisin des Storr, Guy Crane (Franchot Tone) et s'éprend de lui. Mais, il est déjà marié et Louise ne cherche pas à "briser le cœur de Nettie" qui d'ailleurs l'accueille en amie et sans jalousie.
Grandpa Storr semble soudain avoir perdu la tête et se met à radoter. Ses parents éloignés songent immédiatement à l'envoyer à l'asile contre l'avis de Louise. Mais, Grandpa jouait la comédie tel Volpone pour connaître les véritables sentiments de ses héritiers! Il déshérite ses parents au profit de Louise. Sa maison en ordre, le vieux Storr meurt tranquillement dans son lit. Quelques jours plus tard, Guy annonce qu'il va repartir à l'est pour enseigner l'agronomie à l'université tandis que Louise reste et devient la patronne de la ferme Storr.
L'extrème subtilité des rapports entre les personnages fait de ce film un petit bijou. Louise et son grand père sont brillamment caractérisés par Miriam Hopkins (pour une fois, dans un rôle sympatique!) et Lionel Barrymore. De même, l'attirance entre Louise et Guy évite tous les clichés sur l'adultère des films de l'époque. Leur séparation finale est émouvante et dépourvue de pathos. Quant aux paysans, ils sont remarquablement capturés dans leur milieu naturel. La scène du déjeuner pendant les moissons semble être un documentaire. Louise pour se faire accepter doit les servir à table, ce qu'elle fait avec un entreint remarquable jusqu'au moment où réalisant que l'un d'eux pousse le bouchon un peu trop loin, elle lui envoie une pie en pleine figure! La séquence est si naturelle qu'on la croirait improvisée. Si vous recherchez un film flamboyant, vous serez déçu; il se passe finalement assez peu de choses dans The Stranger's Return. Mais, si vous êtes sensible à l'atmosphère et aux rapports humains, ce film est pour vous.
Guy: I'm glad Grandpa has an accomplice at last. He's been alone too long with the various crimes…
Louise: Yes, Simon! Simon is almost his blood and kin!
Guy: Almost, but not quite! You musn't leave the old man, Louise. Your father had to because they quarelled. Your father was a Storr. But tell me, why is it that, you Storrs, when you decide anything, decide once and for all?
Louise: Well, don't you Guy?
Guy: No, I don't think so! If I make a mistake and I figure I can fix it, I always try.
Louise: Did you ever manage to fix one up?
Guy: Well, with the exception of maybe exchanging offences, I honestly don't think I ever did!
Guy: I see what you mean! Big things! Things that have a bearing on your whole life. You might be right!
Louise: Well, Grandpa always says that it's always better to make the usual number of bad decisions than to worry about things and make the same percentage of mistakes anyway!
Guy: That might be alright! It might be when the man got his mind all made up! At my age, I don't think I'd like going ahead and bang! You might just miss something you might have saved.
Guy: I've got to stop that foolishness.
Louise: What foolishness?
Guy: I wanted to kiss you. So, I kissed you! It's the Storr influence. I'm afraid I'm not sorry.
Louise: Well, I don't know how I should act.
Louise: Should I be the woman amazed? Or the woman afraid, or insulted, or compassionate, or just unknowingly wronged?
Guy: If I had thought twice about it, I wouldn't have done it. But you practically told me always to follow my first feeling about things. I did. Didn't it work?
Louise: You're a fool, Guy, if you think I'm gonna say anything you can use against me!
Louise: How many woman do you usually love at one time?
Guy: One. At one time. Sometimes, I think I am an awfull owl. Let's forget about it!
Le film est diffusé sur TCM le 10 et 26 janvier prochain ainsi qu'à la Cinémathèque Française le 27 janvier et 21 février.
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