La Tour du silence
Un film de Johannes Guter avec Xenia Desni, Nigel Barrie, Fritz Delius et Hanna Ralph
Eva (X. Desni) vit dans une vieille tour avec son père, un savant fou, et son grand-père. Un jour, elle sauve Arved Holl (N. Barrie) qui a été victime d'un accident de voiture. Ce dernier revenu d'une expédition dans le désert australien, apprend que son meilleur ami Wilfred Durian (F. Delius) l'a trahi. Il s'est non seulement approprié ses découvertes, mais il a aussi épousé sa petite amie, l'actrice Liane (H. Ralph)...
Arved Holl (N. Barrie) et Eva (X. Desni) |
Ce film de Johannes Guter combine des éléments à priori disparates: d'un côté, un savant fou qui vit cloîtré dans une tour avec sa fille et de l'autre, un explorateur que l'on croyait mort qui revient et découvre la trahison de son meilleur ami. Ce n'est qu'à la fin que nous découvrirons le lien qui lie la destinée de ces personnages. Tout d'abord, il faut saluer la qualité de cette restauration de la Fondation F.W. Murnau; la qualité de la copie est absolument superbe. La photo du grand Günther Rittau, l'opérateur de Fritz Lang, est parfaitement mise en valeur dans cette restauration.
Le film navigue constamment entre deux univers: le drame mondain et le film expressionniste. L'intrigue a le mérite de réserver quelques surprises par sa contruction plus que par son contenu. Pris séparemment les éléments ne sont guère nouveaux. Mais, on est tenu en haleine jusqu'à la fin par l'ingéniosité de la narration. La distribution réserve aussi des surprises avec le britannique Nigel Barrie et la russe Xenia Desni dans les rôles principaux; c'est l'époque où le cinéma allemand importe de nombreux talents à l'étranger. Johannes Guter utilise au mieux les magnifiques décors qui vont des salons Art Déco très chic de l'actrice Liane à la tour lugubre et mystérieuse où vit Eva. Les personnages ne sont guère fouillés psychologiquement, mais l'atmosphère des lieux pallie en quelques sortes ce manque. Sans être un chef d'oeuvre, Der Turm des Schweigens offre un divertissement de qualité. La partition musicale oscillait entre le tonal et l'atonal sans vraiment convaincre.
Le savant fou et sa machine volante (A. Morewski) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire