Ep. 1 - Les Ardents
Une société secrète et criminelle, Les Ardents, dirigée par le sinistre M. d'Aigrigny (M. Schutz), souhaite capter l'héritage fabuleux de M. Rennepont. Pour ce faire, il faudra empêcher les héritiers d'arriver au rendez-vous fixé à Paris pour le 13 février 1832...
Cette production Ciné-Romans a été produite par Louis Nalpas, alors en charge de la production. Cette société se spécialisait dans les adaptations de romans célèbres sous forme de films en épisodes. Le Juif Errant commençait par un prélude biblique qui introduisait le personnage d'Ahasvérus, le juif errant. Malheureusement, la copie présentée hier ne comportait pas ce prologue, ni d'ailleurs les premières scènes qui montraient la mort de Marius Rennepont au XVIIè siècle. Il semble qu'on ait tout simplement oublié de nous les projeter (!) Enfin, le récit commençait par la présentation de cette pseudo-société philantropique, Les Ardents, qui ne cherche en fait qu'à s'accaparer une fortune promise en héritage. Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Il faut qu'un seul des héritiers puisse arriver au rendez-vous pour toucher les 100 millions. Ce seul héritier est un prêtre naïf qui ne se rend pas compte qu'il est manipulé par Les Ardents. Puis, nous faisons connaissance avec les autres héritiers qui sont en route vers Paris. Il y a les deux petites filles, Rose et Blanche Simon qui traversent l'Allemagne avec comme garde du corps, le vieux Dagobert (G. Gabrio) qui était l'ordonnance de feu leur père. Dans une auberge de Leipzig, un certain Morock va tuer leur cheval avec sa panthère, puis tenter de les faire arrêter par le bourgmestre. Làs, il n'arrivera pas à ses fins. Pendant ce temps, en France, une autre héritière, Adrienne de Cardoville (J. Helbling) recueille des jeunes orphelines dans son chateau au bord de la mer. Les jeunes filles s'ébattent dans le parc vêtues comme des danseuses de la troupe d'Isadora Duncan. Cette fois-ci, Les Ardents ont une autre tactique. Ils vont essayer de faire interner la jeune femme avec un médecin marron qui la déclarera folle. Ce premier épisode offre une entrée en matière assez riche, malgré l'absence plus que regrettable du Prologue et des premières scènes. Le metteur en scène Luitz-Morat était un ancien acteur. Et on peut lui reconnaître une certaine habilité dans la direction de ses acteurs. Aucun d'eux ne surjoue et chaque personnage est campé avec justesse. Les décors sont riches et offrent une belle atmosphère. J'attends la suite avec impatience. La copie présentée semblait être une reconstitution assez récente, teintée et de belle qualité. On pouvait apprécier au mieux les contrastes remarquables de la pellicule orthochromatique.
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