En l'absence de Léonce (L. Perret), Suzanne (S. Grandais) a permis à une équipe de cinéma de tourner dans leur jardin. Léonce revient en son absence et trouve une paire de bretelles sur un paravent. Il commence à soupçonner sa femme d'infidélité...
Deux ans après Les Béquilles, Perret introduit à nouveau le cinéma dans un court-métrage. On constate à quel point le cinéma a évolué durant ces deux années. Le sempiternel plan large est maintenant soutenu par des plans moyens. Et l'intrigue est construite avec beaucoup plus de subtilité. A partir de ces bretelles, Léonce échaffaude les pires conjectures et ne réussit qu'à se fâcher avec son épouse. Perret introduit des idées comiques fort audacieuses, comme celle où en se disputant avec Suzanne, il se place devant deux immenses cornes pendues au mur qui semblent signaler son état de cocu. D'ailleurs, Suzanne elle-même remarque cette position incongrue qui la fait éclater de rire. Le couple se réoncilie avec Léonce qui, comme toujours, prend le spectateur à témoin. La mise-en-abîme se clôt avec le couple qui soumet à une Cie cinématographique le scénario de leur mésaventure. Délicieux.
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