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Lina Basquette |
La Fille sans Dieu
Un film de Cecil B. DeMille avec Lina Basquette, Marie Prevost, George Durya et Noah Beery
Judy (L. Basquette) organise des réunions sur l'athéisme au sein de son lycée. Lors de l'une d'elles, les pro-religieux de l'établissement menés par Bob (G. Durya) les attaquent. Une amie de Judy chute accidentellement du haut d'un escalier lors de l'échauffourée. Elle meurt. Bob et Judy sont tous deux envoyés dans une maison de correction pour délinquants juvéniles qui ressemble à un pénitencier...
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Noah Beery |
Avec son dernier film muet, De Mille renoue avec ses films du début de sa carrière, comme
Kindling (1915), où il s'intéressait aux problèmes sociaux. Cette
Fille sans Dieu est certainement un de ses tous meilleurs films. Loin des alcoves parfumées et des intrigues tarabiscotées de ses films des années 20, il montre ici dans toute son horreur le traitement honteux infligé aux jeunes délinquants. Nous ne sommes pas loin de
I Am a Fugitive from a Chain Gang (1932, M. LeRoy) avec cette vision sans concession de la vie pénitenciaire. Les jeunes sont enchaînés, aspergés par avec des lances à incendies, doivent transporter de lourdes charges, reçoivent le fouet, etc. D'ailleurs, le niveau de violence de ce film est tout à fait étonnant. Il a certainement rebuté le public car le film fit un flop au box-office lors de sa sortie. Mitchell Leisen, le chef décorateur du film, a réalisé un décor totalement réaliste de ce pénitencier que l'on croirait réel. Quant aux acteurs, ils ont pris de gros risques durant ce tournage où ils ont dû tourner littéralement dans les flammes après avoir été 'ignifugés' avec de l'amiante (!). Le final du film vous cloue littéralement sur votre siège alors que les détetenus essaient de sauver Judy, coincée dans une cellule, alors qu'un incendie ravage tout le bâtiment. Noah Beery (le frère de Wallace) personnifie le mal dans le rôle du gardien chef qui prend un plaisir sadique à torturer les détenus à l'électricité. La cinematographie signée Peverell Marley est sublime dans cette très belle copie. Dans le coffret
Treasures III, le film est accompagné au piano. Il est fort dommage qu'ils n'aient pas choisi l'excellente partition orchestrale de Carl Davis (réalisée en 2007 pour une diffusion sur Film 4 en GB). En effet, avec la musique de Davis, le film prend une tout autre dimension dramatique, surtout lors de la séquence finale.
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George Durya |
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